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Vivre en prose et en poésie : Un pari réussi pour l’Association Culturelle Salon du Livre de Port-au-PrinceVivre en prose et en poésie
Vivre en prose et en poésie : Un pari réussi pour l’Association Culturelle Salon du Livre de Port-au-Prince
Vivre en prose et en poésie
  • July 30, 2024
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Vivre en prose et en poésie : Un pari réussi pour l’Association Culturelle Salon du Livre de Port-au-Prince

Le samedi 27 juillet dernier, le centre culturel Pyepoudre, situé au numéro 312 sur la route de Bourdon, s’est métamorphosé en une véritable ruche créative grâce à l’initiative de l’Association Culturelle Salon du Livre de Port-au-Prince intitulée ’’Vivre en prose et en poésie’’.Cet événement, placé sous le thème " d’Haïti, un pays qui nous habite", a pleinement tenu ses promesses. Rassemblant des jeunes talents venus de tous horizons pour exprimer leur génie à travers le chant, le rap, le slam, la danse et des poésies. Cette manifestation artistique a rencontré un franc succès auprès d’un jeune public venu en grand nombre pour suivre l’activité. Elle a également mis en lumière l’engagement croissant de la jeunesse haïtienne envers la culture.

Une journée marquante pour le public

Une journée marquante pour le public

La première partie de la journée a été animée par l’intervention du jeune poète et étudiant en histoire de l’art à l’UEH, Dakovens Paulin, suivie de celle du journaliste culturel Carl-Henry Pierre, qui ont présenté le roman "L’Autre face de la mer" de Louis-Philippe DAlembert.

Les deux intervenants ont respectivement pris le soin d’aborder le roman dans sa dimension sociologique et psychanalytique dans leurs interventions, ils ont offert aussi, au jeune public l’opportunité de réfléchir sur le thème de l’exil et son importance dans la vie de l’être haïtien. La conférence s’est conclue par un échange enrichissant entre les intervenants et le public. La suite de la journée a été marquée par des prestations artistiques variées qui ont captivé un public enthousiaste et avide d’un tel événement.

Une totale réussite

Une totale réussite

La réussite de cette activité porte la marque d’un autre point d’honneur, dans le très beau calendrier de l’Association Culturelle Salon du Livre de port-au-prince. Selon les organisateurs de l’événement, l’objectif était non seulement de promouvoir les jeunes talents, mais aussi de créer un espace propice à l’épanouissement de la culture haïtienne et de constituer un réseau de communication entre les talents de Port-au-Prince. « La deuxième édition de Vivre en prose et en poésie a été une grande fête, une belle ambiance culturelle. Mais aussi, un moment de retrouvailles entre certains camarades de longues dates, certains acteurs du milieu culturel haïtien. Le feed-back est positif. Nous sommes satisfaits au sein de l’équipe de notre réalisation. Déjà, bien vivants et prêts pour les suites. Nous sommes pour une culture haïtienne forte et utile.», a déclaré Emmanuel Pacorme, le coordonateur général de l’association. Par ailleurs Marcus Jusma,un jeune étudiant en sociologie au sein de L’U.E.H, déclare avoir vécu un agréable moment "en résumé, je peux affirmer que cette journée fut un grand voyage dans le monde de la littérature et de la culture de mon pays". finit -il par avouer, le visage plein d’enthousiasme.

Une autre représentation de la jeunesse haïtienne

Une autre représentation de la jeunesse haïtienne

L’Association Culturelle Salon du Livre de Port-au-Prince incarne une partie de la jeunesse haïtienne qui se veut porteuse d’une voix différente de celle associée à la violence. À une époque où la jeunesse haïtienne est souvent réduite à une image de bandes armées défiant les autorités publiques, cette association montre une autre facette d’Haïti. Elle démontre que la perspective d’un avenir alternatif pour le pays est possible grâce à une jeunesse déterminée à promouvoir la littérature, les arts et la culture.

La journée de prose et de poésie organisée par l’Association Culturelle Salon du Livre de Port-au-Prince a été un véritable succès. Elle a non seulement mis en lumière les talents de la jeunesse haïtienne, mais a également renforcé le lien entre les jeunes artistes et le public. Cette deuxième édition de "Vivre en prose et en poésie" restera un puissant témoignage de la vitalité et de la richesse culturelle qui caractérisent Haïti dans sa plus profonde intimité.

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À propos de l'auteur
Moise Francois

Journaliste rédacteur, poète et apprenti juriste.

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Pitié ou l’œuvre d’une vieille âme écrasée sous le poids d’une existence au goût d’absinthe

Le vocable crise charrie une infinité de sens. Nulle intention de les révéler tous cet après-midi. Toutefois, quelques précisions s’imposent. Une gamine dont les parents ne disposent pas de fonds suffisants à Noël pour lui acheter une poupée de la petite Sirène noire pique une crise et s’enferme dans sa chambre à double tour sans toucher à ses repas de la journée. Un garçon dont le chien a été empoisonné subitement par un voisin pour se venger ou abattu ayant contracté la rage, perdant du jour au lendemain un ami fidèle, entre en crise. Pour finir une société en proie à toutes sortes de mutations et dont les dirigeants sont veules, peut-être prolongée dans une profonde crise. Dans le premier cas, la jeune fille boude pour attirer l’attention de ses parents afin de se sentir apprécier des enfants de son âge à l’école ou dans le voisinage. Aujourd’hui, une trentaine de minutes de négociations peuvent suffire pour y dégager une solution durable. De mon temps, quelques coups de ceinture bien sentis aurait eu raison de ce caprice. Mais, l’humanité évolue, dit-on. Dans le deuxième cas, ce garçon peut retrouver le sourire au bout de quelques semaines. Il lui faut un peu d’attention et, sans doute un autre chien. Comme dirait Stendhal, seule la passion triomphe de la passion. Dans le dernier cas, cette société dirigée par des ineptes est secouée dans ses assises profondes. Ses institutions peuvent une à une se déliter. Les forces vives se dissoudre en un rien de temps. Cette situation crée un tsunami sociétal qui détruit toute vie au sein de cette collectivité. C’est effectivement une crise. La crise de ce point de vue constitue une situation alarmante, désespérée dans l’existence d’une communauté où rien ne va. Le chaos y règne en maître. L’essence même de la vie disparaît. L’individu peut prendre le pas sur la collectivité. Chacun tentant de résoudre ses problèmes sans se soucier d’autrui. Le voisin le plus proche est relégué à des années lumières de soi. Comment se tourner vers la création? Comment continuer à concevoir l’altérité? Comment l’artiste peut s’imprégner de ce grand désarroi collectif comme source de motivations? Voilà les questions auxquelles je dois répondre. Un artiste voit et sent ce que le commun des mortels ne peut même pas imaginer dans une vie de mille ans. Il crée pour dénoncer, quand sa conscience d’être humain est révoltée. Il exalte les héros ou la patrie selon son ressenti. Il chante la beauté d’une femme irrésistible, envoûtante ou mochement resplendissante. Il peut aussi se servir de la désolation ambiante pour donner un sens à la vie. Créer en littérature comme dans les arts en général ne dépend pas de la conjoncture. L’acte de création est fonction des dispositions du créateur. Les événements tétanisent certains et galvanisent d’autres. Créer est jouissif. Chacun jouit donc selon sa fantaisie. Écrire ouvre la voie au changement. L’écrivain jette un regard différent sur le monde. En s’incrustant dans le réel il l’enjolive, le rend meilleur ou hideux selon le message qu’il entend partager. Tout compte fait, avec lui la vie n’est jamais figée. Écrire c’est mettre le monde dans un bocal pour y parcourir l’univers. L’artiste couve son œuvre par tous les temps. Oswald Durand métait en joie d’apercevoir le beau corps de Choucoune de son observatoire secret. Musset par contre dans la douleur rédigeait sa nuit d’octobre. Quant à Dany Laferrière, en exil, il décrivit les horreurs de la dictature duvaliériste et l’insouciance des jeunes filles de son quartier dans ce monde violent et dangereux. En définitive, l’écrivain vit dans une société avec des valeurs qu’il partage ou non. Elles conditionnent son existence ou n’ont aucune prise sur lui. À bien des égards, le monde ambiant lui sert de laboratoire. Il y réalise ses expérimentations. Il jette sur le monde un regard neuf, usé, désabusé, mélancolique, violent, plein d’aigreur selon son humeur. Pitié est l’œuvre d’une vieille âme écrasée sous le poids d’une existence au goût d’absinthe. Le jeune Mike Bernard Michel vit d’expédients et de mensonges. Les mains de la vie s’abattent sur lui avec une violence indescriptible. Le malheur l’étreint dans ses bras jour et nuit. Faut-il pour autant baisser les bras ? Musset aimait à dire : « l’homme est un apprenti, la douleur est son maitre. Et nul ne se connait tant qu’il n’a pas souffert. » L’artiste doit produire sous tous les cieux. Telle est sa vocation. Les incompétents au pouvoir, les bandits légaux ou de grands-chemins, la cherté de la vie, le chômage, les chagrins d’amour sont autant de sujets de préoccupations pour lui. S’il est vrai que ventre affamé n’a point d’oreilles, toujours est-il qu’il garde le cerveau en éveil. Que dis-je, il le stimule au point de créer des œuvres intemporelles. Monsieur Pitié vous avez un bel avenir devant vous. Oeuvre de Jean Rony Charles, le livre est disponible chez les Éditions Repérage.

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