La Cérémonie du Bois-Caïman
La Cérémonie du Bois-Caïman est souvent décrite comme un rituel vaudou, au cours duquel les esclaves se seraient réunis pour invoquer leurs ancêtres et les esprits protecteurs (loas) afin de leur demander de la force dans leur lutte contre l’oppression. Dirigée par Dutty Boukman, un prêtre vaudou et esclave d’origine jamaïcaine, et une prêtresse nommée Cécile Fatiman, la cérémonie a rassemblé des leaders esclaves et des insurgés, qui ont juré de lutter jusqu’à la mort pour leur liberté.
Selon la tradition, un cochon noir aurait été sacrifié lors de cette cérémonie, un acte symbolique représentant le rejet de l’oppression coloniale et le lien sacré avec les esprits de la terre et des ancêtres. Le sang du cochon aurait été partagé parmi les participants, scellant ainsi leur pacte de révolte.
La cérémonie du Bois-Caïman est souvent considérée comme le point de départ de la révolution haïtienne, qui aboutira à l’indépendance de la première république noire du monde en 1804. Ce rituel, qui s’est tenu dans la nuit du 14 août 1791, près de la ville de Morne-Rouge, dans le nord de l’île, est chargé de symbolisme et d’importance historique.