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Sandra Dessalines, créer pour préserver sa liberbéHaïti
Sandra Dessalines, créer pour préserver sa liberbé
Haïti
  • April 03, 2025
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Sandra Dessalines, créer pour préserver sa liberbé

Sandra Dessalines est une peintre, sculptrice et plasticienne haïtienne autodidacte. Elle est née à Port-au-Prince, mais a grandi dans la commune de Carrefour. Aujourd’hui, elle fait figure d’ambassadrice qui vivifie la culture haïtienne à travers son art, un peu partout dans le monde, particulièrement en France où elle vit depuis plus d’une décennie.

Un parcours honorable

Sandra Dessalines a eu une formation d’ingénieur agronome à l’Université Quisqueya à Port-au-Prince et a poursuivi des études à l’INSA à Toulouse, en France. Son arrivée dans le monde de l’art de manière officielle est due au séisme dévastateur qui a ravagé son Haïti natal, le 12 janvier 2010. Cet événement l’a poussée vers la pratique de l’art, jusqu’à parvenir à atteindre le niveau qu’elle occupe aujourd’hui.

En termes de reconnaissance, Sandra Dessalines n’a plus de réputation à se faire, son style original, inspiré de son Haïti natal, l’impose de plus en plus aux yeux des grands organisateurs d’événements artistiques à Paris. En octobre 2024, elle a même reçu le prix public à Lmh Concept Evénements Art et Design pour leur 10 ans d’existence à Paris. Ce prix traduit parfaitement l’originalité de son œuvre et sa capacité à toucher le cœur des gens à travers sa création.

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Une passionnée

Sandra Dessalines se revendique comme une conteuse visuelle, qui s’exprime à travers ses œuvres pour capturer l’essence de son identité et de ses racines haïtiennes. « À travers mes toiles et mes installations, je cherche à capturer l’essence de mon identité, de mes racines haïtiennes et des histoires qui ont façonné mon peuple. » Cette démarche artistique est une réflexion profonde sur la mémoire, l’histoire et les émotions, un moyen pour Sandra d’exister pleinement dans un monde où les voix des femmes, et particulièrement celles des femmes noires, sont souvent mises en marge. Sandra démontre, à travers ses œuvres d’art, qu’Haïti a toujours de quoi étonner et inspirer le reste du monde, dans sa richesse culturelle.

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Une présence permanente

Depuis son enfance, l’art a été pour Sandra un refuge et un moyen d’expression, lui permettant de transcrire ses émotions sans barrières. Son parcours artistique l’a naturellement conduite vers la sculpture, un langage universel. « La sculpture s’est imposée à moi comme un langage universel, un moyen d’expression où je pouvais transcrire mes émotions, mes luttes et mes espoirs sans barrières. » La sculpture devient ainsi pour elle un acte de résistance, un témoignage et une célébration de son héritage haïtien, une manière de rendre hommage à son histoire et de revendiquer sa liberté. Cependant, la route n’a pas toujours été facile pour une femme noire haïtienne dans un domaine dominé par les hommes. En effet, Sandra fait face à des obstacles quotidiens, notamment le regard occidental qui réduit souvent l’art des femmes noires à une simple « esthétique exotique ». « Être une femme noire dans le monde de l’art signifie constamment devoir prouver sa légitimité. » En tant qu ’ Haïtienne, elle se bat aussi contre la marginalisation de sa culture, qui est trop souvent vue à travers le prisme de clichés réducteurs. Ces défis ne font que renforcer sa détermination à poursuivre son travail artistique avec force et conviction.

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Source d’inspiration

Parmi ses inspirations, Sandra cite des figures telles que le sculpteur français Rémy Trottereau, dont la résilience et l’engagement personnel l’ont particulièrement marquée. « Je puise mon inspiration chez de nombreuses figures, notamment le sculpteur français Rémy Trottereau pour sa résilience et son engagement personnel dans son art. » Elle évoque également l’énergie brute de Marc Petit et l’œuvre intemporelle d’Ousmane Saw, qui a su traduire l’âme du monde noir. Ces influences nourrissent son travail et lui permettent de donner une voix à ses profondes convictions.

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Instruments de travail

Les matériaux qu’elle utilise dans ses créations sont également révélateurs de son identité culturelle. Sandra travaille principalement avec de la peinture à l’huile, mais elle n’hésite pas à expérimenter avec des matériaux mixtes, intégrant tissus, papiers et éléments organiques. « J’aime aussi expérimenter avec des matériaux mixtes, intégrant parfois du tissu, du papier et des éléments organiques qui rappellent la richesse de la culture haïtienne. » Cette recherche de matériaux évoque une volonté d’ancrer son art dans la réalité de son peuple et d’enraciner son travail dans les fondements de sa culture.

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L’identité et l’histoire d’Haïti au cœur de son art

Les œuvres de l’artiste explorent des thèmes puissants liés à l’histoire d’Haïti, à l’identité noire et à la condition des femmes. Sandra aborde aussi des sujets comme l’exil, la résilience et la spiritualité vaudou, qui fait partie intégrante de la culture haïtienne. « Mon travail explore des thèmes liés à l’histoire d’Haïti, à l’identité noire, à la mémoire collective et à la condition des femmes. » Chaque sculpture devient un fragment d’histoire, une invitation à réfléchir sur notre passé tout en imaginant un avenir plus juste. En tant que descendante directe de Jean-Jacques Dessalines (père de la nation haïtienne), l’histoire de son pays occupe une place primordiale dans son processus créatif. L’héritage de la révolution haïtienne, porté par son ancêtre, est pour elle une source de force et de responsabilité artistique. « Être une descendante de Dessalines, c’est porter en moi l’héritage d’une révolutionnaire, d’un homme qui a changé le cours de l’histoire. » Sandra ressent le devoir de faire vivre cette histoire à travers son art et de rappeler au monde la dignité et la force du peuple haïtien.

Stéphanie Sophie Louis : Symbole d’un engagement juvénile pour le développement réel d’Haïti

Stéphanie Sophie Louis est le nom de cette jeune femme d’Haïti qui s’engage corps et âme dans une lutte pour le développement de son pays. Politologue militante, entrepreneure, conférencière, elle est née le 18 septembre 2001 à l’Hôpital de l’Université d’État d’Haïti dans la capitale du pays, et elle est l’une des trois filles de ses parents. Stéphanie a grandi au centre d’Haïti, plus précisément dans la commune de Lascahobas. Le mot phare dans la vie de cette jeune femme, c’est le mot "engagement" ; en effet, dès son adolescence, elle a intégré le mouvement de scouts. Cet événement la servira de tremplin pour être utile à sa communauté. En 2017, elle a même été désignée scoute de l’année pour le département du Centre. Grâce à sa présence au sein des scouts, elle a eu très tôt la chance de parcourir le pays de long en large, notamment en organisant des camps d’été pour une association qui s’occupe des enfants, un peu partout sur le territoire national : partant des Gonaïves jusqu’aux Cayes, en passant par Marchand Dessalines, Arcahaie et Saint-Marc. La jeune adolescente qu’elle était à cette époque, avec la permission de ses parents, a su traverser, de sa fougue, tout le corps de sa terre de naissance, ce qui s’est soldé tout naturellement par un réel amour pour son pays, une façon de confirmer l’idée qui atteste que celui qui voit de près ce pays finit toujours par tomber amoureux de lui.

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La situation actuelle d’Haïti et un message d’espoir

La situation actuelle d’Haïti est pour Sandra une source de douleur, mais aussi d’espoir. Malgré la crise profonde que traverse son pays, elle perçoit une jeunesse engagée qui refuse de se soumettre. « Haïti traverse une crise profonde, politique et humanitaire, mais je vois aussi une jeunesse debout, des artistes, des intellectuels qui refusent de baisser les bras. » À travers son art, Sandra témoigne de cette résilience et de cette force qui caractérisent le peuple haïtien.

Enfin, pour les jeunes Haïtiens qui rêvent de suivre ses pas, Sandra leur offre un message d’espoir et de détermination : « Je leur dirais de ne jamais laisser personne leur dire que leur art n’a pas de valeur. » Elle les encourage à créer sans peur, à raconter leur propre histoire et à comprendre que l’art a le pouvoir de changer les mentalités. La liberté acquise par les ancêtres haïtiens, selon Sandra, doit être préservée par la création. « Nos ancêtres ont conquis leur liberté par la force, à nous de la préserver par la création. ». Dans chaque œuvre qu’elle crée, Sandra Dessalines revendique sa liberté, celle d’être une artiste au service de son histoire, de son peuple et de ses convictions profondes. La sculpture, pour elle, n’est pas seulement un acte de création, mais un puissant témoignage de la lutte et de la résilience qui caractérisent si
bien sa terre natale, Haïti.

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À propos de l'auteur
Moise Francois

Journaliste rédacteur, poète et apprenti juriste.

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