contact@haitiwonderland.com+509 36184317

Découvrir

Panier

Dedikas 3.0 : Nouveau signe du soleil qui s’élève à Port-au-Prince
Dedikas 3.0 : Nouveau signe du soleil qui s’élève à Port-au-Prince
  • November 27, 2024
  • | 0

Dedikas 3.0 : Nouveau signe du soleil qui s’élève à Port-au-Prince

Dedikas est une initiative prise par le jeune slameur haïtien, Jean Wood Jude, plus connu sous le nom de Poète Silencieux. Il s’agit d’un événement culturel qui met en lumière la poésie et la musique au cœur de Port-au-Prince. L’événement vise à offrir un espace d’expression aux jeunes artistes, notamment ceux évoluant dans le milieu du slam haïtien.

Dedikas a déjà eu lieu à deux reprises, et une troisième édition est prévue pour le samedi 22 décembre 2024, au local de Soho, situé à Delmas 41, numéro 16, de 14h30 à 19h00. Cette nouvelle édition s’inscrit dans la continuité des deux premières, qui ont respectivement eu lieu le 8 octobre et le 20 décembre 2023.

Artistes à l’honneur

Artistes à l’honneur

Pour cette troisième édition, Dedikas promet à son public une rencontre avec les slameurs les plus talentueux de la région métropolitaine de Port-au-Prince. L’occasion rêvée pour ces jeunes artistes, d’offrir une expérience complète pour les sens des spectateurs. À cet évènement, la présence de Poète Silencieux est déjà confirmée, aux côtés de Beven le Slameur, finaliste de la dernière Coupe du Monde de Slam ; Emmanuel Pacorme, Salvatorré ; Steph le Sauvage ; Slamander ; et bien d’autres encore. À côté du slam, il est prévu des performances musicales et bien d’autres surprises encore pour accueillir les participants. Notamment, un grand challenge à la fin de l’événement, où les vainqueurs seront couronnés du titre de "Couple de l’année" et recevront de nombreux prix.

Voir Aussi

Des invités d’honneur de marques

La 3e édition de Dedikas 3.0 accueillera également deux invités de marque à titre d ’invités d’honneur : le célèbre journaliste littéraire Dangelo Néard et Michel Joseph, excellent présentateur de JT à la RTVC, surnommé "Le Michel". Ces deux figures majeures du journalisme haïtien, malgré leur jeune âge, sont déjà des références dans le milieu médiatique du pays. Les honorer, c’est rendre visible des modèles de réussite pour toute une jeunesse en quête d’inspiration. Il est aussi important de souligner que Michel Joseph est musicien, entrepreneur, modèle et ambassadeur de marques. Dangelo Néard, quant à lui, est une figure importante du milieu littéraire haïtien. Dany Laferrière l’a même qualifié, il y a quelques années, de "gardien de la littérature haïtienne". Il est actuellement directeur de la Bibliothèque Nationale d’Haïti.

Le pourquoi d’un tel événement

Le pourquoi d’un tel événement

Port-au-Prince est durement frappée par des vagues de chaos, qui affectent chaque aspect de sa vie. La ville, autrefois joyeuse, est devenue une terre morne où le bruit des armes prime sur tout le reste. Face à ce constat amer, tout homme conscient a un devoir de réagir. Dedikas 3.0 est une réponse poétique à ce climat de violence. Une ville remplie d’enfants fuyant les balles est une ville malade, avide de poésie. Le slam, forme contemporaine de poésie, est un outil d’expression qui peut guérir et faire la défense du beau face à ce climat de chaos.

Un acte de résistance

Un acte de résistance

Dedikas 3.0 affirme que, malgré l’omniprésence du chaos, la poésie reste un symbole de résistance à Port-au-Prince. Et se veut preuve du résilience dont fait montre le peuple haïtien depuis son accession à l’indépendance. Ce peuple, bien que mis à l’épreuve, reste résilient. La poésie, symbole de douceur, de paix et de liberté, trouve encore sa place dans la ville. La vie, contrairement à ce que certains pensent, continuera de pousser grâce à nos efforts. C’est une façon de dire que c’est à nous de faire sourire notre terre, en y insufflant de la vie dans chaque parcelle, afin que chaque coin de la du pays puisse retrouver sa beauté et l’espoir qu’il mérite.

Partager
À propos de l'auteur
Moise Francois

Journaliste rédacteur, poète et apprenti juriste.

Voir d'autres articles de Moise Francois
Laissez un commentaire

Publié récemment

Newsletter

Abonnez-vous à notre newsletter pour rester informé de toutes nos activités et actualités sur Haïti.

Guédés : Quand Haïti célèbre ses ancêtres avec couleur et ferveur

Chaque 1er et 2 novembre, Haïti s’anime sous les couleurs noir et violet pour célébrer les Guédés, des esprits vénérés dans la religion vaudou, symboles d’un lien puissant entre les vivants et les morts. Fascinants, indomptables et provocateurs, les Guédés forment une véritable famille dans le panthéon du vaudou haïtien, où ils sont respectés pour leur rôle de guides spirituels des défunts vers l’au-delà. Dirigés par des figures emblématiques comme le légendaire Baron Samedi et sa compagne Grann Brigitte, les Guédés incarnent les paradoxes de la vie et de la mort. Chaque Baron a une personnalité singulière : Baron Cimetière, Baron Kriminel, et Baron La Croix sont les gardiens des âmes qui errent aux frontières du monde des morts. Ensemble, ils forment une présence puissante et quelque peu effrayante, mais profondément ancrée dans la culture haïtienne. Les Guédés ne sont pas comme les autres esprits du vaudou ; ils manifestent leur intrépidité d’une manière spectaculaire. Habitués à la mort, ils n’ont peur de rien et se montrent provocants : ils mangent du verre, des piments crus, enduisent leurs parties sensibles de rhum et de piment. Ces gestes marquent leur indifférence au danger et rappellent qu’ils ont déjà connu la vie terrestre. Ils sont ainsi des psychopompes – ces êtres qui mènent les âmes des morts – et agissent comme des ponts entre le monde des vivants et celui des morts. Certains Guédés, comme Guédé Nibo, arborent des habits aux couleurs noir, mauve et blanc, chacun possédant des caractéristiques uniques. Ils sont nombreux et variés : Guédé Fouillé, Guédé Loraj, Papa Guédé, et bien d’autres. Ce sont ces esprits qui, chaque année, rappellent aux Haïtiens l’importance de se souvenir des disparus et de les honorer. Le culte des Guédés n’est pas seulement religieux ; il est aussi culturel et historique. Selon la tradition, leur territoire spirituel, ou « Fètomè » – surnommé le « Pays sans Chapeau » – est un lieu où résideraient les âmes des ancêtres. D’après les récits, les origines de ce culte remontent au plateau d’Abomey, ancienne capitale du royaume du Dahomey, en Afrique, où la mort et la vie coexistent dans une forme de symbiose. Cette célébration en Haïti trouve même des échos dans l’histoire ancienne. Les Romains honoraient aussi leurs morts avec la « Fête des Lémuria », qui se déroulait en février, pour conjurer les esprits et rétablir la paix entre le monde des vivants et celui des défunts. Pour les Haïtiens, honorer les Guédés, c’est accepter la mort comme une partie de la vie et célébrer les liens invisibles qui nous unissent à ceux qui nous ont quittés. C’est aussi une manière de résister, car la vie, malgré ses défis, doit être célébrée dans toute sa complexité et sa profondeur.

Publié récemment

Histoire

Histoire

Première nation noire à se libérer de l’esclavage et à obtenir son indépendance de la France en 1804 et a influencé d’autres mouvements de libération à travers le monde, inspirant des luttes pour la liberté et l’égalité.

Beauté naturelle

Beauté naturelle

Haïti est dotée de paysages naturels spectaculaires, notamment des plages de sable blanc, des montagnes et une biodiversité riche.

Patrimoine

Patrimoine

Haïti possède un riche patrimoine historique, notamment des sites comme la Citadelle Laferrière et le Palais Sans-Souci, classés au patrimoine mondial de l’UNESCO.

Culture

Culture

Haïti possède une culture riche et diversifiée, influencée par des éléments africains, européens et autochtones. La musique, la danse, l’art et la cuisine haïtiens sont célébrés à travers le monde.